24/01/2019
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Actualité de la recherche scientifique mondiale 138 sur les glioblastomes

GABA stoppe la prolifération des cellules souches dans le cerveau

Actualité n° 138 du 01/09/2005

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Le neurotransmetteur GABA limiterait la prolifération des cellules souches neuronales adultes
Le neurotransmetteur GABA limiterait la prolifération des cellules souches neuronales adultes, cellules qui pourraient se transformer en neurones (mais qui ne l'ont jamais fait in vivo car elle ne migrent pas), selon une étude de Médecine de Yale dans la question de septembre de neurologie de Nature. La croissance des cellules souches de cerveau adulte est critique car la prolifération non contrôlée peut mener aux maladies dévastatrices, telles que le cancer. "la signalisation GABAergique décrite en notre étude permet un équilibre approprié entre les cellules souches et les cellules fille, et empêche la prolifération des cellules souches," déclare Angélique Bordey, professeur auxiliaire dans les départements de la neurochirurgie et de la physiologie cellulaire et moléculaire, et auteur de l'étude. "la prochaine question que nous voudrions répondre est ce qui se produirait si cette signalisation était perturbée dans un être vivant." Des cellules souches neurales dans la zone subventriculaire du cerveau sont pensées pour provoquer le gliome, ou des tumeurs de cerveau, quand leur prolifération est hors de commande, a-t-elle déclaré. "un des buts de cette ligne de recherche doit trouver des moyens de favoriser la neurogenèse d'une façon commandée, identifiant ainsi les voies de signalisation, les facteurs et les récepteurs qui bloquent ou favorisent le neurogenèse sont très importants," déclare Angélique Bordey. "ces facteurs et les récepteurs fournissent des emplacements additionnels pour des cibles pharmaceutiques pour favoriser le neurogenèse et le renouvellement automatique des cellules mortes." Alternativement, l'identification de GABAergique négatif signalant sur la prolifération de cellules souches, faite dans cette étude, suggère que toutes les substances qui augmenteraient la fonction de GABA puissent limiter le neurogenèse, a-elle déclaré. "on s'attend à ce que des substances GABAergiques telles que l'alcool et les benzodiazepines (quelques comprimés somnifères) ont été employés par un grand nombre d'individus dans notre société et ces drogues bloquent la prolifération des cellules souches,". Angélique Bordey précise qu'un "tel impact de ces drogues sur la fonction de neurogenèse et de cerveau serait la prochaine étape à étudier."
Les co-auteurs sont Xiuxin Liu et Qin Wang de Yale et de Tarik Haydar d'école d'université de George Washington de médecine. Neurologie 8 De Nature: 1179-1187 (septembre 2005).

Des cellules souches découvertes dans le cerveau humain
18/02/2004
PARIS (AFP) - Des cellules souches neuronales, sur lesquelles sont fondé des espoirs de régénérer les neurones, ont été découvertes dans le cerveau humain adulte, selon des travaux américains à paraître jeudi dans la revue scientifique britannique Nature. Le cerveau de l'homme adulte ne peut pas renouveler ses neurones vieillissants ou remplacer ceux qui sont morts ou endommagés. Cette incapacité à renouveler son stock de neurones ne serait pas inexistante, mais bloquée. En quelque sorte, ces cellules souches adultes seraient au chômage. "Les cellules souches neuronales font l'objet d'un fort intérêt en raison des espoirs de s'en servir pour remplacer des neurones endommagés ou détruits, par exemple lors d'un traumatisme ou d'une attaque cérébrale, ou encore d'une maladie neuro-dégénérative comme le Parkinson", souligne Pasko Rakic (New Haven, Connecticut) dans un commentaire dans Nature.
Arturo Alvarez-Buylla (Université de Californie, San Francisco) et ses collègues ont travaillé à partir de plus d'une centaine d'échantillons de tissu cérébral prélevés au cours d'opérations chirurgicales et d'autopsie.
Les prélèvement faits au niveau d'une des cavités du cerveau, le ventricule cérébral latéral, contiennent des cellules souches neuronales, ont-ils découvert. Mises en culture in vitro, elles sont en effet non seulement capables de se multiplier, mais aussi dans des conditions adéquates, de se différencier en neurones. En revanche, leur capacité à renouveler les neurones se semble pas fonctionner in vivo, selon l'étude. En outre, le courant de migration de ces cellules souches observé chez les souris, qui leur permet de quitter leur zone d'origine pour aller se transformer ailleurs en neurones, n'existe pas chez l'homme, selon l'étude. Chez la souris, cette migration de cellules souches vers une région du cerveau impliquée dans l'odorat (le bulbe olfactif) permet de générer des milliers de nouveaux neurones chaque jour. Cette absence de mouvement migratoire expliquerait un sens de l'odorat beaucoup moins développé chez les humains. En fait, un mouvement de précurseurs de neurones semble présent en début de vie pour disparaître dans l'enfance, relève le neurobiologiste Rakic. Le blocage migratoire pourrait être, suggère-t-il, le "résultat d'une adaptation de l'espèce pour garder une vie entière des populations de neurones et toute leur expérience accumulée". Pour tirer partir du potentiel pour la médecine régénérative de ces cellules "dormantes", les chercheurs devront déchiffrer les mécanismes contrôlant leur sort.



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