29/03/2019
GFME actualité 437
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Actualité scientifique mondiale 437 des glioblastomes


ASCO 2013: Aucun avantage de survie à l'addition de bevacizumab à la radiochimiothérapie en première ligne pour le glioblastome


Actualité 437 du 03/06/2013

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Article original

ASCO 2013: Aucun avantage de survie à l'addition de bevacizumab à la radiochimiothérapie en première ligne chemoradiation pour le glioblastome

Résumé :

Un essai randomisé de phase III ne trouve aucun avantage de survie à l'addition de bevacizumab à la radiochimiothérapie en première ligne pour le glioblastome.
L'addition en première ligne de bevacizumab à la radiochimiothérapie de temozolomide ne procure aucun amélioration dans la survie totale pour le glioblastome nouvellement diagnostiqué.
Les malades qui ont aussi reçu bevacizumab ont éprouvé plus d'effets secondaires comparés à ceux traités seul avec radiochimiothérapie.
Les conclusions suggèrent que ce traitement ne doit pas faire partie de la première ligne de thérapie pour les malades avec glioblastome.
Le glioblastome est la tumeur de cerveau primaire la plus fréquente et la plus agressive. Bevacizumab est un anticorps qui bloque la croissance des vaisseaux sanguins de la tumeur, approuvé actuellement par la FDA pour les malades avec glioblastome récurrent.
En dépit d'un manque d'évidence claire, le bevacizumab a été utilisé hors label en première ligne de thérapie chez certains malades, dans l'espoir de donner un avantage de survie au malade.
“À moins que nous ne puissions identifier un groupe de malades qui obtient un avantage clair dans un traitement précoce avec bevacizumab, il ne devrait plus être utilisé en première ligne , précise le Dr. Mark R. Gilbert, MD, professeur de neuro - oncologie au centre anti-cancéreux MD Anderson de Houston, Texas, Etats-Unis. “Le bevacizumab reste une partie importante de notre arsenal thérapeutique contre le glioblastome, mais dans la plupart des cas, il doit être réservé comme un régime du sauvetage.”
Dans cet essai clinique multi-institutionnel, 637 malades avec glioblastome récemment diagnostiqués ont été randomisés pour être assigné dans 2 bras, bras 1, radiochimiothérapie avec Temodal +placébo ou bras 2, radiochimiothérapie avec temodal+bevacizumab.
Tous les malades avaient subi la chirurgie avant la radiochimiothérapie initiale. Les malades ont été autorisés à quitter le groupe placébo ou continuer sur bevacizumab au temps de la progression.
La survie totale médiane n'était pas statistiquement différente entre les deux groupes (16.1 mois avec placebo contre 15.7 mois avec bevacizumab). La survie sans progression était plus longue dans le groupe bevacizumab comparée au groupe du placebo (10,7 mois contre 7,3 mois), mais la différence n'a pas atteint le niveau de signification prescrit pour cette étude.
Une analyse de sous-groupe basé sur les marqueurs moléculaires (statut de méthylation MGMT et l'expression de 9 gènes) n'a trouvé aucun sous-groupe avec une survie améliorée avec l'utilisation de bevacizumab.
En général, il y avait plus d'effets secondaires dans le groupe bevacizumab, un compte de plaquettes particulièrement bas, des caillots de sang et de l'hypertension. Cependant, le Dr. Gilbert précise que les différences de la toxicité n'auraient pas empêché la décision d'utiliser bevacizumab si l'essai avait démontré un avantage de la survie.
“Bevacizumab a reçu l'approbation de la FDA pour le glioblastome récurrent basé sur l'analyse radiographiqueà la suite de plusieurs essais de phase II. Maintenant, deux essais multinationaux séparés, randomisés, de phase III démontrent pour bevacizumab une augmentation modeste de la survie sans progression mais pas de la survie totale chez les malades récemment diagnostiqués. Bien que bevacizumab continue clairement à avoir un rôle important dans le traitement des malades avec glioblastome, le réglage de son usage, la sous-population spécifique de malades qui en bénéficient le plus, et les conséquences biologiques et cliniques d'inhibition chronique de VEGF dans les glioma et les cellules normales du système nerveau central ont besoin d'être clarifiés,” a précisé le Dr. Howard Fine, MD, porte-parole de l'ASCO et expert des tumeurs su système nerveux central.
Les chercheurs ont aussi réparti la qualité de vie des malades, les symptôme neurocognitifs et fonctionnels qui a favorisé le groupe de malades qui ont reçu la radiochimiothérapie seule. Les conclusions de ces analyses seront présentées dans les présentations orales séparées à la Réunion Annuelle.
Cette partie de l'étude a révélé que les malades dans le bras du bevacizumab avaient avec le temps une plus grande augmentation du fardeau des symptôme et plus de déclin dans la fonction neurocognitive comparée aux malades dans le bras placebo.
Les profils moléculaires d'échantillons de tumeur ont été rassemblés pour cette étude, aussi bien que les IRMs et seront examinés pour déterminer s'il n'y a pas un groupe de malades qui pourraient bénéficier encore de bevacizumab en première ligne.

Cette recherche est en partie financée par l'Institut du Cancer National et Genentech.

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