27/03/2019
GFME actualité 67
Page accueil
Suite
Actualité scientifique 67 des glioblastomes



Le tandem Nimustine/Teniposide plus actif et moins agressif que Nimustine/Cytarabine


Actualité n°67 du 30/08/2003

Actualité précédente 66

Actualité suivante 68

Essais cliniques d'un groupe de Neuro--Oncologie allemand de Nimustine plus Teniposide contre Nimustine plus la chimiothérapie de Cytarabine en plus de la radiothérapie dans le traitement principal des Gliomes malins

Le groupe de travail de Neuro--Oncologie allemande était composé de Michael Weller, MD, département de la neurologie, université de Tübingen, école médicale, Hoppe-Seyler-Strasse 3, 72076 Tübingen, Allemagne; E-mail : michael.weller@uni-tuebingen.de.


But: Le rôle de la chimiothérapie dans le traitement primaire des gliomes malin demeure très controversé. Les résultats de l'épreuve Allemande et Autrichienne sur les gliomes effectuée de 1983 à 1988 avaient déjà démontré un avantage de survie pour la chimiothérapie en utilisant la carmustine (BCNU) + Teniposide (VM26) en plus de la radiothérapie dans les patients avec des points d'exécution de Karnofsky (KPS) supérieur à 60. Le groupe de travail de Neurooncologie allemand a donc comparé l'efficacité du Nimustine (ACNU) + Teniposide (VM26) à celle de Nimustine (ACNU) + Cytarabine (Ara-C) en complément de la radiothérapie standard dans les patients avec gliome malin nouvellement diagnostiqué.


Patients et méthodes :

De 1994 à 2000, 375 patients ont été aléatoirement affectés pour recevoir la radiothérapie et les cycles
1 Nimustine (ACNU) 90 mg/m2 en intraveineuse le jour 1 et Teniposide (VM26) 60 mg/m2 en intraveineuse les jours 1 à 3 toutes les 6 semaines,
2 Nimustine (ACNU) 90 mg/m2 en intraveineuse le jour 1 et Cytarabine (Ara-C) 120 mg/m2 en intraveineuse les jours 1 à 3 toutes les 6 semaines. Treize patients sur les 375 n'étaient pas éligibles après examen neurophathologique. Sur les 362 patients restants, 301 avaient le glioblastome et 61 un astrocytome anaplasique.


Résultats :
La survie médiane et les taux de survie à deux ans étaient les suivants :
Pour les patients diagnostiqués avec le glioblastome
1 17,3 mois et 25% pour le bras Nimustine + Teniposide
2 15,7 mois et 29% dans le bras Nimustine + Cytarabine
Pour les patients diagnostiqués avec l'astrocytome anaplasique
1 60 mois et 88% pour le bras Nimustine + Teniposide
2 62,5 mois et 72% pour le bras Nimustine + Cytarabine
L'analyse multivariable n'a indiqué aucun avantage de survie pour les bras avec des sous-populations définies par une meilleure histologie, un âge plus jeune, ou un meilleur indice KPS. Les effets secondaires hématologiques (analyse de sang) étaient plus importants dans le bras Nimustine + Cytarabine.


Conclusion :
Les temps de survie médians et les taux de deux ans de survie pour des patients avec le gliome anaplasique et le glioblastome réalisés dans les deux essais rivalisent d'efficacité. Le profil de toxicité favorise le bras Nimustine + Teniposide.


Accueil