
La société américaine de biosciences Neurocrine obtient de bons résultats avec l'interleukine 4 et une bactérie
Telle
est la conclusion après 16 mois d'essais aux Etats-Unis et en Allemagne
sur 31 patients
Actualité n°12 du 2
octobre 2001
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La
société américaine Neurocrine vient d'annoncer
ses résultats après des essais sur le glioblastome
La technique : Il
s'agit d'introduire avec des cathéters dans la tumeur un nouveau
produit le NBI 3001.
fusion d'interleukin 4 (IL-4) et d'une bactérie (un Pseudomonas).
NBI 3001 peut offrir une nouvelle approche de traitement pour le glioblastome
récidivant. Des données précliniques suggèrent
que quand il est introduit directement dans la tumeur, la toxine de fusion
tue les cellules de tumeur, mais pas les cellules saines. L'interleukin
IL-4, un facteur de croissance, est extrait des cellules sanguines du
patient et est fusionné avec un Pseudomonas exotoxine, une
toxine puissante qui peut détruire des cellules cancéreuses.
L'interleukine IL-4 a une grande affinité pour des récepteurs
IL-4 fortement exprimés à la surface des cellules tumorales
et absents sur les cellules cérébrales normales. IL-4 se
lie fermement aux récepteurs IL-4 sur la surface des cellules de
glioblastome et livre l'exotoxine directement dans la cellule,
aboutissant à la mort de cellule. IL-4 et la toxine de fusion (NBI-3001)
sont administrés via un cathéter spécial,
qui permet la livraison directement dans la tumeur. Le produit est environ
1000 fois plus puissant que les agents anticancéreux conventionnels
employés actuellement.
Les
résultats de l'étude
Dans cette étude, 31 patients avec glioblastome récidivant,
insensible à la chirurgie et à la radiothérapie
ont été traités avec des implants de toxine de fusion-
IL-4 (NBI 3001) pendant quatre jours dans une étude de phase
I/II (faisabilité-toxicité). L'étude a été
conduite dans neuf centres de neurochirurgie aux États-Unis et
en Allemagne.
On a demandé aux médecins d'évaluer la réponse
des patients à la thérapie à la dernière visite
de contrôle après 16 mois. 29 des 31 patients étaient
encore présents.
- Quatre patients (13 %) ont montré une rémissions
complète sans trace visible de tumeur à l'IRM
- Quatorze patients (48 %) ont montré une réponse
partielle avec réduction de tumeur d'au moins 50 %.
- Sept patients (24 %) ont montré une stabilité
de la tumeur
- Quatre patients (13 %) ont connu une progression.
Effets secondaires
Un tiers des patients ont connu des effets secondaires pendant ou immédiatement
après la thérapie s'expliquant par des effets compatibles
avec une mort rapide des cellule de tumeur.
Essais cliniques
Fort de ces résultats, une étude de phase III (essai) d'efficacité
est projetée.
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